

Originaire du Viêtnam, dans le sud-est de l’Asie, le curcuma est la fois utilisé comme une épice dans l’alimentation, mais également pour ses vertus médicinales.
Le curcuma
Le curcuma (curcuma longa) aussi appelé « safran des Indes » est une plante herbacée vivace, appartenant à la famille des zingibéracées. Il existe environ 110 espèces de curcuma réparties dans toute l’Asie. La plus courante reste le curcuma longa. La curcumine est le pigment principal du curcuma, c’est un pigment polyphénolique qui lui donne une couleur jaune. On le retrouve dans les additifs alimentaires sous le nom E100.
Composition du curcuma :
Il contient 60% de curcumine, 6 à 8% de protéines, 5 à 10% de lipides, 60 à 70% de glucides, 2 à 3% de fibres, des vitamines B6 et C et des minéraux notamment du fer, du potassium, du manganèse, du calcium, phosphore.
Utilisation du curcuma en médecine traditionnelle :
Le curcuma est un remède traditionnel des plus anciens. Ses bénéfices sur la santé ont été décrits en Inde il y a 4 000 ans. Il est utilisé en Inde ou en Chine dans le traitement des rhumatismes, à Hawaï il est utilisé pour purifier le sang, en Indochine on s’en sert contre les moustiques. L’huile essentielle de curcuma serait également un antiseptique, antimicrobien et un répulsif contre les insectes.
En Médecine Traditionnelle Chinoise, ou Ayurvedique ou encore Japonaise, Thaïlandaise et Indonésienne, le curcuma est considéré comme un tonique du système digestif, et un anti-inflammatoire. En Médecine Chinoise on lui attribue une saveur piquante et amère, il stimule le sang et fait circuler le Qi.
Les différentes vertues du curcuma :
- La Commission E (commission chargée par le ministère de la santé allemand d’évaluer l’efficacité des préparations à base de plantes) et l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) reconnaissent l’efficacité des rhizomes du curcuma pour traiter la dyspepsie qui correspond à des troubles digestifs tels que les douleurs abdominales dans la région de l’estomac ou du foie, la « crise de foie », les nausées, les vomissements, les sensations de lourdeur et les ballonnements ainsi que les inflammations digestives, notamment en augmentant la sécrétion biliaire. Vous pouvez retrouver l’ensemble du mécanisme de digestion dans notre article “ Digestion : comment fonctionne notre appareil digestif ? “.
- Contre la pancréatite.
- Contre l’ulcère de l’estomac. Il aurait un effet protecteur sur la muqueuse de l’estomac en augmentant le taux de mucine.
- Puissant antioxydant. Cette vertue serait due à la présence de curcumine, substances aux propriétés antioxydantes 10 fois plus active que la vitamine E. Vous pouvez trouver des informations concernant les antioxydants dans notre article : Les antioxydants : de fausses croyances sur leurs effets et notre santé.
- Contre les douleurs et les réactions inflammatoires comme les douleurs musculaires, tendinites, névralgies, rhumatismes, sciatiques, arthrites.
- Il a une action contre la cataracte, les inflammations et dégénérescences ophtalmiques.
- Il protège les cellules du système nerveux et ainsi agirait sur les maladies dégénératives tels que l’Alzheimer.
- Il diminue le cholestérol sanguin et augmente ainsi la fluidité du sang ce qui agit sur l’athérosclérose qui s’améliore, il a donc une action protectrice contre les maladies cardiovasculaires. Vous pouvez trouver un petit rappel sur le cholestérol dans notre article « Questions réponses sur le cholestérol, pour mieux le comprendre ».
- Il est efficace contre les maladies de peau (mycoses, irritation cutanée…) et les plaies comme les ulcères. Dans ces cas, il est utilisé sous forme d’emplâtre ou encore d’huile infusée.
- C’est un stimulant du système immunitaire, il augmente le nombre de globules blancs, d’anticorps et de plaquettes dans le sang. C’est pourquoi il est conseillé dans la lutte contre le VIH, Virus de l’Immunodéficience Humaine.
- Il apporte une meilleure protection des cellules face aux bactéries et pollutions environnementales.
- Il a des propriétés anti cancéreuse. Dans son livre « Anti cancer », David Servan Schreiber nous fait remarquer que « les Indiens ont 8 fois moins de cancers du poumon que les occidentaux, 9 fois moins de cancer du colon, 5 fois moins de cancer du sein ou 10 fois moins de cancer du rein » effet lié à leur consommation quotidienne de curcuma contenue dans leur curry.
Dans leur livre « Le curcuma, vertus et bienfaits », Véronique Lemaire et Yves Réquéna nous font part de nombreux résultats de recherches sur chaque vertue du curcuma.
Contre-indications :
À haute dose, il peut irriter la muqueuse gastrique. Il ne faut pas dépasser ½ cuillère à soupe par jour en cas de prise d’anticoagulants, d’antiplaquettaires et en cas d’ulcère gastroduodénal et de calcul biliaire.
Comment le consommer ?
Le curcuma peut être ajouté dans l’eau de cuisson des légumes, du riz, ou encore des bouillons de viande, il peut être mélangé à une sauce (mayonnaise, moutarde…), il existe même sous forme de gélule. On peut donc facilement augmenter notre apport en curcumine.
De plus, le curcuma entre dans la composition de différents mélanges d’épices comme le curry, le massala, le colombo ou encore le ras-el-hanout selon certaines recettes. On peut donc varier les épices pour retrouver l’effet bénéfique de la curcumine. La pipérine contenue dans le poivre noir potentialise efficacement l’assimilation de la curcumine, ainsi que l’association de corps gras comme l’huile d’olive ou de colza, et également la broméline présente dans l’ananas ou le gingembre, alors n’hésitez pas à en ajouter dans vos plats !
